L’inscription des mineurs sur les réseaux sociaux est à portée de clic. Et l’enquête menée par l’Ofcom fait ressortir des chiffres alarmants mettant en cause les limites du contrôle parental et les lacunes de la sécurité en ligne. Des manquements qui exposent le jeune connecté au contenu dangereux.
L’inscription des mineurs sur les principaux réseaux sociaux
Avoir un compte sur un réseau social est aujourd’hui chose anodine. Et malheureusement, l’inscription des mineurs est également fréquente. Comme ses aînés, le mineur est présent sur les plateformes les plus populaires. Si l’inscription des mineurs n’est pas fréquente sur le réseau social professionnel comme Linkedin, elle est à profusion sur les médias sociaux où l’heure est plutôt aux échanges et hashtags plus légers. Le régulateur des télécommunications au Royaume-Uni, Ofcom a donc établi un classement des principaux réseaux sociaux les plus prisés par les moins de 18 ans. À noter que les préférences varient selon les âges des utilisateurs des réseaux sociaux.
Ainsi, entre 8 et 12 ans, l’inscription des mineurs se fait à 65 % sur TikTok. Suivent ensuite les autres réseaux importants : Snapchat à 59%, Instagram à 54%, Facebook à 44% et YouTube à 43%. Le nombre d’inscription des mineurs entre 8-17 ans est plus élevé sur YouTube. Les enfants et adolescents dans cette tranche d’âge sont ensuite à 62 % sur TikTok, à 47 % sur Instagram, à 46 % sur Snapchat, à 40 % sur Facebook et à 20 % sur Twitter. Les 13-15 ans sont plus sur Instagram.
Enfants et adolescents : les âges ne comptent plus
Théoriquement, l’utilisation des réseaux sociaux doit répondre à des âges limites. Mais les différentes études sur les médias sociaux mettent en évidence que les règles de sécurité en ligne dans ce sens ne sont pas respectées et sont même très facilement contournables. Et l’enquête menée par l’Ofcom montre une fois de plus le laisser-aller dont font preuve la majorité, sinon tous les réseaux sociaux quant à l’inscription des mineurs et la protection de l’enfance.
Ainsi, dans la tranche des 8-17 ans, l’inscription des mineurs pour utiliser les réseaux sociaux a été faite à 32 % en indiquant qu’ils sont majeurs. Les 8-15 ans prétendent à 47 % avoir 16 ans. L’inscription des mineurs de 8 à 12 ans est, quant à elle, faite à 39 %, avec des profils sociaux où il est indiqué 16 ans. Dans la même tranche d’âge, 23 % vont jusqu’à dire qu’ils ont 18 ans pour pouvoir être présents sur les réseaux sociaux.
Le fait que les médias sociaux permettent de telles latitudes met évidemment les enfants en danger qui sont vulnérables et exposés au contenu dangereux.
Manque de sécurité en ligne : mesures des plateformes ou contrôle parental ?
Les centaines de millions d’utilisateurs des différents réseaux sont donc composées en partie de l’inscription de mineurs qui ont alors accès au contenu dangereux et inapproprié si redouté par les parents. Ces derniers sont d’ailleurs les premiers montrés du doigt lorsque leurs enfants arrivent à ouvrir des Coptes Twitter et Facebook sans être accompagnés. C’est le cas des interrogés âgés de 8 à 17 ans. Ils sont 71% à ne pas avoir été accompagnés pour ouvrir leur compte TikTok, 70 % pour Twitter, 68 % pour Instagram, 67 % Snapchat, 55 % sur Facebook et 47 % sur YouTube.
Mais la mise en place des limites et des dispositifs pour la sécurité en ligne et la protection des enfants n’incombe pas qu’aux parents. Et le nombre d’utilisateurs actifs n’ayant (normalement) pas l’âge requis montre la faille des plateformes. De malheureux exemples sur les conséquences de l’inscription des mineurs sur les réseaux sociaux permettent de comprendre l’étendue des dangers. On peut citer Molly Russell qui s’est suicidée 14 ans (inscrite à 12 ans) après contact avec des contenus dangereux.
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Avec ETX Daily Up