Une université anglaise s’est récemment permise de mesure la dépendance à Internet des internautes. Suivant leur temps passé en ligne, les chercheurs ont identifié plusieurs profils d’« accros du web ». Et clairement, les jeunes remportent la palme en restant pendus à leur mobile pour surfer.
Dépendance à Internet : une étude pour en mesurer l’ampleur au Royaume-Uni
Beaucoup semblent s’inquiéter de l’impact de la technologie et du web sur nos vies. C’est notamment le cas quelques chercheurs qui se sont interrogés sur notre niveau de dépendance à Internet.
De l’université britannique Surrey, ces derniers ont créé une échelle de mesure afin d’avoir une idée précise de l’addiction des internautes à la toile. De leur étude, ils ont dégagé 5 profils d’utilisateurs du web. Ils les ont classés en fonction de leurs habitudes d’utilisation et de leur assujettissement émotionnel.
Suivant leurs conclusions, environ 40 % des internautes présenteraient une dépendance à Internet. Cette étude, menée auprès de 796 participants, apporte une nouvelle perspective en matière d’addiction numérique en catégorisant ainsi les internautes par groupe.
Les internautes les moins accros : qui sont-ils ?
Le premier groupe d’internautes identifié par les chercheurs rassemble les utilisateurs occasionnels. Minoritaires, ils représentent seulement 14,86 % de l’échantillon étudié. Ce sont des individus qui se connectent uniquement pour effectuer des tâches spécifiques. Ils ne perdent pas leur temps sur d’autres activités en ligne. Ces internautes ne présentent aucun signe de dépendance à Internet et ont en moyenne plus de 33 ans. C’est la catégorie la plus âgée parmi les cinq profils.
Ensuite, on trouve les utilisateurs initiaux qui représentent 22,86 % des sondés. Ils ont tendance à passer un peu plus de temps en ligne. Ils le font parfois au détriment de certaines tâches domestiques. Cependant, ce serait fort de dire qu’il y a addiction pour ce groupe d’individus de 26 ans en moyenne.
Les profils présentant plus ou moins une forte addiction au web
À partir du troisième groupe, les profils présentés commencent à manifester des signes de dépendance à Internet. Le groupe suivant renvoie aux expérimentateurs. Rassemblant 21,98 % des personnes interrogées, ils éprouvent généralement de l’anxiété ou de la frustration lorsqu’ils ne sont pas en ligne. Ce sont des internautes curieux et ouverts à l’exploration de nouveaux services ou applications. Cela peut alors les conduire à passer plus de temps connectés. En moyenne, ils ont environ 23 ans, à savoir entre 22,8 et 24,3 ans.
Pour ce qui est de la quatrième classe, elle regroupe des individus en déni (17,96 %). Ils manifestent clairement une attitude addictive, en privilégiant les interactions en ligne plutôt que leurs responsabilités dans le monde réel. C’est valable que ce soit au travail ou dans leur vie sociale. Toutefois, ces individus refusent d’admettre leur mal-être dès qu’ils ne sont pas sur la toile.
Un temps passé en ligne record pour les jeunes
Le dernier profil concerne les accros. Ils représentent le dernier groupe et rassemblent 22,36 % de répondants. Cette catégorie admet ouvertement leur dépendance à Internet et reconnait même parfois les effets négatifs de cette addiction sur leur vie. Ils sont les plus enclins à être sensibles aux nouvelles technologies et à en faire un usage intensif. En général, ils concernent les internautes les plus jeunes.
Cette étude anglaise a aussi mis en lumière le fait que les individus de moins de 24 ans consacrent en moyenne 6 heures par jour au web. A contrario, leurs aînés présentent en moyenne un temps passé en ligne de 4,6 heures.
Une enquête basée principalement sur l’âge
Dans un communiqué, l’auteure principale de l’étude, Brigitte Stangl, confie que leur but principal est d’éclaircir la limite entre l’utilisation problématique du web et la véritable dépendance à Internet. Elle et son équipe ont constaté qu’à un âge plus jeune, les risques d’addiction à la toile sont plus marqués, sauf que ces prédispositions s’amenuisent en grandissant. Il est également intéressant de préciser que les chercheurs n’ont soulevé aucun lien significatif entre le sexe et les comportements en ligne des internautes.
Leurs résultats ont été publiés dans le Journal of Travel & Tourism Marketing, contribuant ainsi à une meilleure compréhension des habitudes et des degrés de dépendance à Internet suivant différentes tranches d’âge.
Quand le terminal mobile favorise l’accoutumance !
L’utilisation intensive des téléphones, en particulier les smartphones, peut contribuer à la dépendance à Internet. Ces terminaux mobiles offrent un accès constant au web, aux réseaux sociaux, aux jeux en ligne et à d’autres applications qui peuvent être très attractives et distrayantes. Les jeunes, étant plus susceptibles d’être à l’aise avec la technologie et de passer plus de temps en ligne, sont particulièrement vulnérables à cette prédisposition.
Les notifications constantes, la recherche d’approbation sociale sur les médias sociaux et la facilité d’accès aux contenus en ligne entraînent souvent une utilisation excessive du web via les téléphones. Or une telle addiction peut impacter sur la vie quotidienne des internautes, y compris la santé mentale, les relations personnelles et la productivité. Il faut les sensibiliser à l’importance d’une utilisation équilibrée du web et des smartphones, ainsi qu’à la gestion du temps passé en ligne.
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Avec ETX Daily Up