Quoi de mieux pour lâcher du lest et pour ralentir que d’adopter le JOMO ? Il s’agit d’une approche positive consistant à limiter ses activités et se déconnecter d’Internet. Le but est de se consacrer du temps seul pour se ressourcer en mettant en sourdine ses notifications téléphone et réseaux sociaux.
JOMO ou le plaisir de s’effacer, l’opposé du FOMO ou la peur de manquer un « truc »
Définitivement, la technologie a modifié nos habitudes et pas forcément, en bien. En effet, les réseaux sociaux ont exacerbé le FOMO (Fear of missing out) ou la peur de manquer un événement, une notification, une info… Heureusement, il existe une alternative positive à cette « addiction » connue sous le nom de JOMO ou la Joie de Manquer (Joy of Missing Out).
L’entrepreneur américain Anil Dash a théorisé ce concept en 2012 dans un article sur son blog. Après être devenu père, il a réalisé qu’il avait manqué énormément de choses en se focalisant uniquement sur son fils. Durant les premières semaines de vie de son bébé, il est passé à côté de plusieurs évènements, mais sans regret. Au contraire, il a ressenti une joie tranquille.
Ainsi, le JOMO célèbre l’absence, la déconnexion et le moment présent. Il offre un contrepoids à la pression constante d’être toujours connecté et impliqué dans tout.
Se déconnecter d’Internet ou de tout pour être tranquille et pour se ressourcer
Le JOMO, c’est pour tous ceux qui ont déjà ressenti ce besoin pressant de se déconnecter d’Internet, de mettre en pause les réseaux sociaux et de mettre un frein sur les sorties.
Ce terme renvoie au plaisir de manquer quelque chose d’intéressant. C’est l’idée même de trouver une certaine forme de satisfaction dans le fait de ne pas prendre part à certaines activités. Le JOMO invite à prendre du recul par rapport aux événements sociaux et à profiter d’un court temps en solo ou de manière plus tranquille.
En somme, cette approche positive vous éloigne de la pression de toujours « devoir » être présent et connecté. Elle permet ainsi d’apprécier pleinement les moments de calme et de solitude.
But du Joy of Missing Out : du temps seul sans notifications téléphone, web et sorties
Sur le réseau social TikTok, l’hashtag #JOMO fait fureur avec près de 53 millions de vues. Clairement, cet engouement illustre une tendance montante et croissante.
Les utilisateurs y partagent notamment leur choix de soirées « cocooning ». Ils y expliquent en quoi il leur est plus vivifiant de prendre soin d’eux-mêmes, de lire, de cuisiner ou simplement de se reposer.
L’essence du #JOMO réside dans le fait de passer du temps seul. On se déconnecte temporairement des réseaux sociaux et on laisse de côté les incessantes notifications téléphone. Ces moments constituent une pause numérique, offrant un espace pour se retrouver et se ressourcer.
Ce mouvement met en lumière l’importance de l’autosoin et du bien-être mental. Il encourage à trouver le bonheur dans la simplicité et la tranquillité, loin de l’agitation numérique constante.
Moins d’activités et d’écrans, oui… mais pas s’en priver totalement
Bien qu’il invite à passer du temps seul, le JOMO ne signifie pas se couper totalement du monde extérieur ni renoncer à sa vie sociale.
Au lieu d’accepter toutes les invitations, il s’agit d’être sélectif et de choisir les événements auxquels on souhaite vraiment participer. Cela permet de cultiver des relations plus authentiques et de consacrer du temps à des activités qui procurent réellement du plaisir et du bien-être.
En adoptant cette approche, on peut mieux gérer son énergie et trouver un équilibre entre socialisation et temps pour soi. Dans la foulée, on évite la surcharge sociale et on préserve son bien-être mental.
Définir son temps de déconnexion et de connexion sur les réseaux sociaux
Il est tout aussi important d’appliquer le JOMO aux réseaux sociaux en définissant des périodes de déconnexion pour pouvoir se retrouver et se ressourcer.
Chris Barry, professeur de psychologie à l’université de l’État de Washington, souligne dans un article du Washington Post que les liens sociaux sont essentiels à notre bien-être. Malgré leurs défauts et les inconvénients, les médias sociaux offrent un moyen de connexion utile.
Dès lors, le JOMO ne cherche pas à abandonner ces liens ou à s’isoler, mais plutôt à gérer consciemment son temps en ligne pour préserver sa santé mentale et renforcer les relations significatives. On cherche à se donner l’espace nécessaire pour se recentrer sur soi-même.
Se couper du monde : des plus, mais aussi des moins
Le plaisir de manquer quelque chose ou le JOMO nous serait bénéfique au quotidien. D’une part, cela stimule la productivité et la concentration. D’autre part, cette approche positive renforce l’engagement et la profondeur dans les relations. Mais encore, elle permet de mieux prendre soin de son bien-être émotionnel et physique.
Cependant, vivre une vie exclusivement centrée sur le JOMO n’est pas recommandé selon la Cleveland Clinic. Certes, ce temps seul a ses avantages. Néanmoins, la psychologue Susan Albers souligne que le FOMO peut parfois vous extraire de votre zone de confort. Sortir ainsi de sa bulle permettrait d’explorer de nouvelles perspectives et de découvrir de nouvelles expériences. En observant les activités des autres, de nouvelles idées peuvent émerger. Cela permet d’établir un équilibre entre le JOMO et l’ouverture à de nouvelles opportunités.
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Avec ETX Daily Up