Vous pensiez que les sites internet étaient immatériels et n’avaient donc aucun impact sur l’environnement ? Pour réduire leur pollution numérique, de nombreuses entreprises s’engagent dans une démarche écoresponsable en mettant au régime leurs sites web et en sensibilisant leurs clients.
La pollution numérique dans le viseur : des entreprises agissent
Face à l’urgence climatique, certaines entreprises ont pris l’initiative de réduire la pollution numérique de leur site web en supprimant les pages superflues et en simplifiant les fonctionnalités, allégeant ainsi leur empreinte écologique. Vincent Aubrée, directeur du pôle promotion marketing de Destination Rennes, explique que leur ancien site était très énergivore, avec des images en haute définition qui alourdissaient considérablement le chargement.
Chaque clic sur un site web entraîne une consommation d’énergie importante, contribuant à la pollution numérique. Les données, stockées sur des serveurs éloignés, sont responsables de ces émissions de CO2. Gaétan Roisnel, responsable digital et marketing, ajoute que leur site a subi une véritable cure d’amaigrissement. En simplifiant le design et en optimisant les contenus, ils ont réussi à diviser par quatre leur pollution numérique.
Les images et vidéos à télécharger sur smartphone et ordinateur via les sites internet sont allégées
Gaétan Roisnel explique que les entreprises utilisant des images sur leur site doivent désormais limiter strictement la taille de celles-ci à 500 ko, contre 2 Mo auparavant, afin de réduire la taille des fichiers et ainsi limiter la pollution numérique. Pour réduire davantage leur empreinte environnementale, Destination Rennes a supprimé les vidéos en autoplay, les cartes interactives gourmandes en données et a simplifié le processus de réservation en ligne.
“La pollution numérique est invisible, mais tout aussi réelle,” souligne Gaétan Roisnel. Roisnel souligne que bien que les impacts environnementaux de la pollution numérique ne soient pas visibles à l’œil nu, ils sont tout de même bien réels. Selon l’Ademe, la pollution numérique représente déjà une part significative des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Si nous ne réduisons pas notre consommation, cette pollution numérique pourrait doubler d’ici 2025.”
Comment Dalkia, le géant de l’énergie réduit son empreinte carbone ? Une approche écoresponsable
En 2021, Dalkia, un acteur majeur de la transition énergétique, a décidé de mettre en pratique ses propres préceptes en matière de sobriété. L’entreprise a ainsi revu complètement son site web afin de réduire drastiquement sa pollution numérique. En supprimant une grande partie des pages superflues et en optimisant les contenus, Dalkia a réussi à diviser par quatre le nombre de ses serveurs.
Cette démarche, qui peut sembler contre-intuitive à l’ère du tout-numérique, s’explique par une prise de conscience de l’impact environnemental de chaque clic. En effet, chaque page web chargée consomme de l’énergie et génère des émissions de CO2. En optant pour un site plus simple et moins gourmand en ressources, Dalkia contribue à réduire son empreinte écologique.
Le web se met au régime : l’objectif est de construire une relation durable avec les clients
Cette approche est de plus en plus partagée par les entreprises. La RATP, par exemple, a également adopté une stratégie de sobriété numérique en limitant la durée de vie de ses contenus et en privilégiant des formats légers.
Selon Jérémy Pilliaudin, directeur de l’agence Voyelle, cette tendance vers un usage plus responsable est appelée à se généraliser. Les entreprises sont de plus en plus conscientes de leur responsabilité environnementale et intègrent désormais des critères de sobriété dans leurs projets digitaux.
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Avec ETX/DailyUp