Le besoin de s’informer exacerbe l’addiction aux réseaux sociaux chez les Australiens. Cette tendance met en lumière une crise du modèle économique des médias traditionnels qui peinent à concurrencer les géants du numérique. Les utilisateurs qui ne sont plus intéressés par payer pour accéder à l’information.
L’addiction aux réseaux sociaux fragilise le modèle économique des médias
Une étude récente révèle que les Australiens font plus confiance aux informations des médias pour lesquels ils payent, mais plus de la moitié d’entre eux affirme ne jamais vouloir payer pour s’informer. Cette contradiction met en lumière l’impact de l’addiction aux réseaux sociaux sur les habitudes de consommation d’information.
Selon le rapport annuel du Digital News Report Australia 2024, réalisé par l’Université de Canberra et l’Institut Reuters, 57% des Australiens qui ne payent pas pour s’informer affirment qu’ils ne paieront jamais pour des informations en ligne. Ce chiffre interpelle et soulève des questions sur l’avenir du modèle économique des médias. L’addiction aux réseaux sociaux joue un rôle crucial dans cette dynamique, car elle modifie la perception de la valeur de l’information.
Les utilisateurs surfent sur les plateformes de social media pour s’informer rapidement et gratuitement
Cette réticence à payer pour s’informer n’est pas nouvelle. Elle s’inscrit dans un mouvement mondial qui a érigé l’information gratuite en standard. En Australie, cette tendance est d’autant plus marquée que les plateformes sociales sont devenues l’une des principales sources d’information pour de nombreux citoyens. L’addiction aux réseaux sociaux a transformé la manière dont les gens consomment les nouvelles, privilégiant la rapidité et l’accessibilité à la profondeur et à la véracité.
Si la télévision tient toujours la première place des sources les plus populaires pour 56% des Australiens, le média perd tout de même deux points de pourcentage depuis l’année dernière. À l’inverse, 49% des Australiens jugent que les plateformes sociales sont leur source principale pour se tenir au courant de l’actualité, marquant une progression de quatre points. Cette augmentation est un signe clair de l’addiction aux réseaux sociaux, qui pousse les utilisateurs à rechercher constamment des mises à jour en temps réel.
La génération Z, toujours plus dépendante de Facebook et Instagram en Australie
Presque deux tiers des jeunes de la génération Z (60%) s’appuient davantage sur les réseaux sociaux. D’après le rapport, c’est 17 points de pourcentage de plus qu’en 2023. Cette dépendance croissante à l’égard des plateformes numériques est un autre indicateur de l’addiction aux réseaux sociaux. Les jeunes, en particulier, sont plus susceptibles de passer de longues heures sur ces plateformes, ce qui influence leur vision du monde et leur compréhension des événements actuels.
En Australie, Facebook règne en maître sur l’information pour 32 % des sondés, un chiffre aligné avec la moyenne mondiale. Le groupe Meta séduit aussi les jeunes avec Instagram, qui est devenu leur source d’information principale parmi les réseaux sociaux. Cette popularité croissante des plateformes de Meta est un autre exemple de l’addiction aux réseaux sociaux, qui attire de nouveaux abonnés grâce à des algorithmes sophistiqués et des contenus personnalisés.
Seront-ils prêts à payer pour de la qualité à l’avenir ?
Cette préférence pour les réseaux sociaux s’explique par leur gratuité, mais aussi par leur capacité à fournir des informations personnalisées et en temps réel. Cependant, cette dépendance aux réseaux sociaux pour s’informer comporte des risques. L’étude révèle un fossé de confiance : seulement 31% des Australiens accordent leur crédit aux informations diffusées sur les plateformes, contre 57% pour les journaux.
Bien que la majorité des Australiens ne soient pas prêts à payer pour des informations en ligne, les utilisateurs de réseaux sociaux (46%) qui s’informent via ces plateformes sont plus enclins à dépenser de l’argent à l’avenir pour accéder à des informations de qualité. En effet, ils sont prêts à payer entre un et plus de dix dollars pour des informations dans les médias. À l’inverse, les adeptes de la télévision et les lecteurs de journaux sont moins disposés à payer pour accéder à des informations.
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Avec ETX/DailyUp