Le bonus réparation connaît un succès notable en 2024, attirant de plus en plus de consommateurs Français pour leurs équipements électriques et électroniques, notamment les smartphones. Pourtant, des ajustements financiers et une meilleure labellisation des réparateurs sont encore nécessaires.
Une hausse de 141 % des remises en état subventionnées par le bonus réparation
Depuis son lancement, le bonus réparation gagne en popularité auprès des Français, soucieux de préserver leurs équipements et de réduire les déchets électroniques. Selon les données de l’observatoire du fonds réparation des équipements électriques et électroniques, le nombre de réparations prises en charge est passé de 21 180 par mois en moyenne au second semestre 2023 à 51 007 au premier semestre 2024. Cela représente une croissance de 141 % sur une période d’un an, soutenue par l’Association nationale de consommateurs et usagers (CLCV), qui encourage la remise en état des appareils plutôt que leur remplacement systématique.
Les Français préfèrent entretenir leurs smartphones plutôt que d’en acheter des nouveaux
Ce dispositif s’inscrit dans une démarche écologique et économique visant à offrir aux consommateurs un soutien financier sur leurs factures. Aujourd’hui, le bonus réparation couvre environ 19 % du coût des réparations, soit en moyenne 28 euros pour un total de 143 euros, ce qui explique son succès. Les téléphones portables en bénéficient majoritairement, en particulier pour les réparations d’écrans cassés, suivis par les machines à laver et les lave-vaisselle, montrant un intérêt accru pour l’entretien de ces appareils coûteux.
Un dispositif en expansion mais des aides encore limitées pour certains équipements
Bien que le Bonus réparation ait doublé pour des équipements tels que les téléviseurs, les lave-linges et les aspirateurs depuis janvier 2024, les aides financières restent limitées pour d’autres appareils, d’après la CLCV. Certains équipements, comme les ordinateurs portables, bénéficient d’une augmentation de 5 euros, mais cette somme reste insuffisante pour couvrir des dépenses plus lourdes, comme celles nécessaires aux fours encastrables ou aux hottes.
La CLCV souligne l’importance d’un relèvement de ces montants pour atteindre un soutien financier plus équitable, car le bonus réparation ne couvre qu’une petite part des coûts de certains appareils. Actuellement, le seuil d’application du bonus réparation est de 150 euros, un ajustement qui vise à faciliter l’accès à l’aide pour davantage de produits. Cette disposition encourage aussi les consommateurs à prioriser la réparation au lieu du remplacement, contribuant à réduire les déchets électroniques tout en allégeant les dépenses liées à l’entretien des appareils.
Comment mieux répondre à la demande croissante des consommateurs et avoir plus de succès ?
Un des défis majeurs pour le succès du Bonus réparation réside dans le manque de réparateurs labellisés QualiRépar. Bien que la procédure de labellisation ait été simplifiée pour encourager plus de réparateurs à s’y inscrire, seulement 25 % des 22 000 établissements de réparation en France sont actuellement labellisés. Cette situation limite l’accès des consommateurs au bonus, qui est pourtant appliqué automatiquement sous forme de réduction sur la facture pour les réparations éligibles.
Une fois la réparation effectuée chez un professionnel agréé, le consommateur n’a aucune démarche supplémentaire à faire, puisque le professionnel se fait rembourser sous 15 jours. Cependant, pour répondre à la demande croissante, un élargissement de la labellisation s’avère indispensable, d’autant plus que l’intérêt des consommateurs pour des réparations subventionnées ne cesse de croître. Ce besoin pressant de réparateurs qualifiés et reconnus complique l’accès à l’aide pour certains utilisateurs, notamment en milieu rural où les réparateurs agréés sont moins nombreux.
Pour plus d’actualités et de conseils pratiques, retrouvez-nous sur notre page Facebook Mobifun.
Avec ETX/DailyUp