Burn-out : l’usage intensif des réseaux sociaux en cause ?

Une jeune femme en train d’utiliser les réseaux sociaux la nuit
57% des femmes ressentent plus de solitude comparé à 46% des hommes. - Photography AlessandroPhoto / Getty Images©

Les réseaux sociaux sont souvent pointés du doigt pour favoriser le burn-out, notamment chez les jeunes et les femmes. Pourtant, beaucoup attribuent leur sentiment de solitude principalement à leur environnement de travail.

L’impact des réseaux sociaux sur le burn-out chez les Européens

D’après le “2024 STADA Health Report”, 60% des Européens ont déjà souffert de burn-out, un phénomène particulièrement préoccupant chez les jeunes de 18 à 34 ans. Cette étude, qui a interrogé 46.000 personnes dans 23 pays, met en lumière l’influence significative des réseaux sociaux dans l’apparition du burn-out. Les jeunes, malgré leur courte expérience dans le monde du travail ou des études, sont particulièrement vulnérables à ce problème. En effet, 69% des 18-34 ans sont touchés par le burn-out, ce qui souligne l’importance de cette question de santé publique.

Le rapport indique que les réseaux sociaux peuvent exacerber le stress et l’anxiété, contribuant ainsi au burn-out. Les jeunes générations, souvent hyperconnectées, sont exposées à une pression constante pour réussir et maintenir une image parfaite en ligne. Cette pression peut entraîner une fatigue mentale et émotionnelle, conduisant au burn-out. Il est donc crucial de sensibiliser à ce phénomène et de promouvoir des stratégies de gestion du stress, telles que le jeûne numérique et la pratique régulière d’activités physiques et de relaxation.

Les femmes ressentent plus que les hommes les effets de la pression sociale en ligne

L’étude confirme que les réseaux sociaux jouent un rôle crucial dans l’épuisement mental, avec 68% des personnes les utilisant intensivement souffrant de burn-out, contre 53% pour les utilisateurs moins fréquents. Les femmes sont particulièrement touchées, avec 65% d’entre elles affectées par le burn-out, comparé à 54% des hommes.

En outre, les femmes sont souvent plus critiques envers leur apparence physique. 51% d’entre elles se considèrent en surpoids et 38% se comparent constamment aux autres sur les réseaux sociaux. En revanche, les hommes semblent moins préoccupés par leur poids, avec seulement 28% y attachant de l’importance et 21% ressentant une pression sociale. Cette différence souligne l’impact des normes sociales et des attentes de genre sur la santé mentale et le bien-être des individus.

L’étude révèle que l’hyperconnexion nous fait également sentir un sentiment de solitude

Le sentiment de solitude est étroitement lié à une utilisation intensive des réseaux sociaux, selon le rapport. Parmi les Européens, 63% des jeunes de 18 à 35 ans se sentent seuls, contre 41% des personnes de 55 ans et plus. Les réseaux sociaux sont un facteur aggravant de cette situation. En effet, 64% des utilisateurs qui passent beaucoup de temps en ligne et 53% de ceux qui y passent un temps convenable sont plus sujets à la solitude, comparés à 44% et 26% respectivement pour ceux qui limitent leur temps d’écran.

Ce phénomène est particulièrement préoccupant chez les moins de 34 ans, dont 41% passent plus de temps devant leur écran, contre 22% des 35-54 ans et 13% des plus de 55 ans. Les jeunes générations, souvent hyperconnectées, ressentent une pression sociale accrue et une difficulté à établir des connexions authentiques, ce qui exacerbe leur sentiment de solitude.

Les jeunes rejettent la faute sur l’environnement au travail qui est aussi parfois source de stress

Cependant, seulement 20% des jeunes Européens attribuent leur sentiment de solitude accrue à une utilisation excessive des réseaux sociaux ou des jeux vidéo. Pour la majorité, le burn-out lié au travail est un facteur plus déterminant. En effet, 27% des jeunes Européens associent ce sentiment négatif à leur travail, 15% au burn-out causé par le travail à distance et les responsabilités parentales, et 14% à la perte d’un être cher ou à un déménagement pour des raisons professionnelles.

Les femmes (57%) ressentent davantage de solitude que les hommes (46%). Elles sont également plus nombreuses à expliquer cette situation par le burn-out lié aux responsabilités parentales, avec 16% contre 8% chez les hommes.

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Avec ETX/DailyUp

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