Si cette année 2024, de nombreux pays travaillent encore au déploiement de la 5G, la Chine planche déjà sur le lancement de la 6G. En effet, l’opérateur téléphonique China mobile a récemment lancé un satellite dans l’espace afin de tester les performances de cette future norme des réseaux mobiles.
Connexion 6G : une première expérimentation depuis les cieux
Si le 5G est en plein déploiement un peu partout dans le monde, la Chine pense déjà à préparer le terrain pour l’arrivée de la 6G. En effet, China Mobile, un des géants des entreprises de télécommunication au pays, a pris une longueur d’avance en lançant un satellite destiné à tester la connectivité 6G depuis l’espace.
Cette initiative marque un pas audacieux vers le développement des prochaines avancées technologiques. Bien que la 6G soit encore loin d’être accessible au grand public, ce projet démontre l’engagement précoce de la Chine envers l’innovation et la recherche de solutions de connectivité.
Cependant, il faudra attendre jusqu’en 2030 pour voir un réseau terrestre pleinement opérationnel avec cette future architecture.
China Mobile : l’opérateur téléphonique fait les premiers tests du futur réseau Internet
De fait, China Mobile est connu comme le leader mondial de la téléphonie mobile par son nombre d’abonnés. Il a récemment marqué l’histoire de la télécommunication en lançant avec succès le premier satellite dédié aux tests de la connexion mobile 6G.
L’annonce, confirmée par China Daily, représente une avancée significative dans la course à la prochaine génération de connectivité sans fil. Ce satellite expérimental ouvre la voie à de nouvelles perspectives en matière de communications. L’on estime que l’architecture 6G présentera des capacités révolutionnaires en termes de vitesse, de connectivité et de diversité des services.
L’initiative de l’opérateur téléphonique témoigne de son engagement continu de la Chine à rester à la pointe de l’innovation technologique dans le domaine des télécommunications. Avec ce jalon, le pays démontre son ambition de jouer un rôle majeur dans l’avenir numérique mondial.
Un test dans l’espace avec le lancement d’un satellite en orbite basse
Alors que la France prévoit le déploiement de la « vraie » 5G cette année 2024, à ne pas confondre avec la 4G aux performances améliorées, la Chine explore déjà la 6G avec son test préliminaire dans l’espace. En février 2024, elle lançait son premier satellite 6G.
Ce dernier est placé en orbite basse, à 500 kilomètres de la Terre. Premier du genre à intégrer une architecture 6G, il fut créé par China Mobile en collaboration avec l’Académie chinoise des sciences.
Cet engin permet notamment des transferts rapides et une faible latence par rapport aux satellites géostationnaires à 36 000 kilomètres. L’objectif de son lancement consiste à pallier les éventuelles lacunes du réseau 6G sur Terre par le biais d’un système satellitaire performant.
Autant que faire se peut, cette expérimentation démontre la volonté chinoise d’anticiper et de dominer les prochaines avancées technologiques en matière de télécommunications.
Les performances de cette future architecture en détail
Ce projet expérimental chinois prend déjà place alors que les premiers réseaux compatibles 6G, que ce soit en Chine ou en Corée du Sud, ne sortiront de l’ombre que vers 2030.
Dès lors, pourquoi cet engouement ? Parce que tout simplement, les perspectives et les performances de la 6G s’avèrent gargantuesques. Sur le papier, elle laisse entrevoir des débits jusqu’à 1 Térabit par seconde (soit 1 000 Gigabits par seconde !) et une latence quasi-inexistante.
De plus, elle s’accommodera plus facilement de l’Internet des objets, permettant la détection et l’interconnexion de nombreux appareils ou véhicules connectés dans un périmètre défini.
Cette avancée annonce une ère de connectivité encore plus rapide et étendue, propice à l’émergence de nouvelles applications et services innovants. En plus, elle renforce les ambitions des acteurs impliqués dans le développement des réseaux de nouvelle génération.
Sixième génération de réseaux mobiles : dix pays s’accordent sur ses principes
Récemment, la France avait décidé de conclure un accord inter-nations afin de fixer les principes de la future 6G. Cet accord rassemble 10 pays signataires, dont la France, les États-Unis, la Finlande, la République tchèque et le Japon. Contre attente, il exclut la Chine bien que celui-ci soit déjà actif dans le domaine comme le prouve l’initiative de China Mobile de lancer son satellite en février 2024.
Les principes fixés pour cette sixième génération de réseaux mobiles visent à promouvoir une connectivité ouverte, gratuite, mondiale, interopérable, fiable, résiliente et sécurisée. Le but réside dans un avenir inclusif, durable, sûr et pacifique.
Cette déclaration se concentre sur la création d’une 6G de confiance au service de la sécurité nationale. Elle devrait favoriser des technologies sûres et résilientes pour renforcer les capacités gouvernementales en matière de sécurité nationale.
Chine : pas parmi les signataires de l’accord… provocation ou omission ?
Jusqu’à présent, seulement 10 pays ont signé la déclaration sur les principes de la 6G, mais d’autres pourraient en allonger la liste. La Maison Blanche appelle d’autres gouvernements et parties prenantes à soutenir ces principes.
Cependant, malgré son avancée dans le développement de la 6G, la Chine s’avère carrément exclue des signataires. Cette exclusion n’étonne guère, vu les actuelles tensions entre l’Occident et la Chine concernant la 5G. En juin 2023, la Commission européenne avait entre autres exhorté les pays membres de l’UE et les opérateurs télécoms à exclure Huawei et ZTE des réseaux 5G. C’était sous prétexte qu’elle les considérait comme une menace pour la sécurité de l’UE.
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Avec ETX Daily Up