Grâce à IceWatcher, de nombreux randonneurs pourront désormais signaler les glaciers pour mieux les préserver simplement avec une tablette ou un smartphone. L’idée vient de l’Office cantonal d’archéologie (OCA) du Valais qui espère que cette démarche de science participative permettra « d’évaluer la pertinence des découvertes et d’engager les moyens adéquats pour préserver les vestiges libérés par les glaces ».
IceWatcher fonctionne grâce à la géolocalisation
C’est grâce au processus de signalisation et à la géolocalisation qu’IceWatcher permettra d’évaluer la pertinence des éléments révélés et engager les moyens nécessaires pour la collecte et la conservation des glaces. La nouvelle application mobile destinée aux randonneurs et archéologues est gratuite et très facile à utiliser. Les professionnels de la montagne sont mis à contribution dans cette démarche participative, car les glaciers valaisans fondent rapidement sous l’effet du réchauffement climatique.
Plus de détails sur cette application gratuite dédiée aux glaciers
IceWatcher demande dans un premier temps l’autorisation de géolocaliser par GPS. Cette première étape permet aux randonneurs de facilement retrouver les objets dans les plus hauts sommets, à plusieurs mètres d’altitude en pleine nature, qu’il faudra faire attention à ne pas abîmer en les déplaçant. Une seconde page composée de cryptogrammes sur l’application permet par la suite de faire une première identification. À noter que la majeure partie des découvertes dans les montagnes ne sont pas faites par des archéologues, mais plutôt par des randonneurs.
Pour donner l’échelle, une fois la sélection faite sur IceWatcher, il faut prendre une photo en plaçant à côté des vestiges des glaciers un objet. L’utilisateur doit ensuite prendre une image qui permet d’avoir une vision du paysage en fonds et cliquer sur l’endroit où se trouve l’objet et envoyer le tout à l’OCA. IceWatcher offrira la possibilité aux archéologues de préserver en moyenne 5 à 10 découvertes d’archéologie glaciaire par an.
IceWatcher prévoit d’avoir un réseau élargi
Pour le moment, l’application officielle est exploitée uniquement par l’OCA. Toutefois, l’un des archéologues et responsables scientifiques, Romain Andenmatten, a fait ressortir que l’Office transmettrait aux collègues des autres cantons toute découverte signalée ailleurs. Il espère d’ailleurs que le réseau puisse s’élargir en permettant à IceWatcher de fonctionner chez des itinéraires variés.
Avec l’ETX Studio/AFP