Nos écrans, devenus indispensables dans notre quotidien, pèsent de plus en plus lourd sur l’environnement. D’ici 2030, l’impact carbone de l’audiovisuel devrait augmenter de 30%, principalement en raison de l’utilisation massive de la télévision, des smartphones et des réseaux mobiles.
Téléviseurs et smartphones : les premiers coupables de la hausse de l’impact carbone audiovisuel
Selon les prévisions des régulateurs de l’audiovisuel (Arcom) et des télécoms (Arcep), en collaboration avec l’Ademe, l’impact carbone audiovisuel pourrait connaître une augmentation de 30 % d’ici 2030 si aucune mesure n’est prise pour limiter cette tendance. La production des téléviseurs et des smartphones est identifiée comme le principal facteur contribuant à cette hausse. La fabrication de ces terminaux, essentiels à la consommation de contenus, génère d’importantes émissions de CO2.
En effet, les téléviseurs et smartphones nécessitent l’extraction de ressources naturelles et une consommation énergétique conséquente, ce qui alourdit l’impact carbone audiovisuel. La demande croissante de nouveaux modèles, en particulier pour les téléviseurs à écran large et les smartphones de dernière génération, accentue ce phénomène. Dans un monde de plus en plus connecté, où l’usage du réseau mobile ne cesse de s’accroître, ces équipements sont omniprésents et leur impact environnemental grandit de manière exponentielle.
Le streaming en direct utilisant le réseau mobile : un plaisir coupable pour la planète
L’étude indique que les usages numériques, notamment audiovisuels, constituent environ un tiers des émissions de gaz à effet de serre générées dans son ensemble. Bien que ces émissions soient relativement faibles par rapport à d’autres secteurs, leur progression selon la prévision est préoccupante. Une heure de visionnage d’une émission de télévision ou d’une vidéo en streaming peut produire entre 6 et 57 grammes de CO2, soit l’équivalent des émissions d’un trajet de 2 à 20 km en TGV par passager. Alors que la télévision demeure la principale source d’émissions de CO2, l’usage croissant des smartphones pour accéder aux contenus audiovisuels via le réseau mobile contribue également à alourdir l’impact carbone audiovisuel. Malgré l’essor des plateformes de vidéo à la demande et des réseaux sociaux, la télévision conserve une place centrale dans les foyers français, et son usage prolongé accentue ses impacts environnementaux.
La prévision indique une hausse de 30% d’ici 2030, comment limiter ces dégâts ?
Face à ce constat, les régulateurs préconisent plusieurs mesures pour limiter l’impact carbone audiovisuel, en vue d’atteindre une réduction d’ici 2030. L’une des principales recommandations concerne l’écoconception des téléviseurs et smartphones. Cela implique de repenser la conception de ces appareils afin de les rendre moins énergivores et plus durables. La réduction de la taille des téléviseurs est également évoquée comme une solution pour diminuer les émissions de CO2, tout comme l’encouragement à privilégier le wifi plutôt que le réseau mobile, qui consomme davantage d’énergie.
Une autre mesure consiste à adopter une sobriété des usages, en évitant les pratiques qui incitent à prolonger inutilement le temps d’utilisation des appareils. Ces stratégies de captation de l’attention, souvent mises en place par les plateformes de streaming, contribuent à augmenter les émissions, surtout lorsque les contenus sont visionnés sur des terminaux énergivores comme les téléviseurs ou les smartphones. Si ces prévisions sont prises en compte, il est possible de réduire significativement les émissions d’ici 2030.
La télévision et les téléphones continueront de régner en maître, mais quelle empreinte écologique !
Malgré l’essor des nouveaux médias numériques, la télévision reste aujourd’hui le principal contributeur aux émissions carbone audiovisuelles. Selon les prévisions pour 2030, elle continuera à jouer un rôle clé dans l’empreinte écologique des foyers. Consommant beaucoup d’énergie et de ressources naturelles pour sa production, la télévision représente un défi majeur pour la transition écologique.
Les smartphones, quant à eux, deviennent des vecteurs de consommation audiovisuelle importants, notamment avec l’usage accru du réseau mobile pour accéder aux vidéos, aux jeux et aux contenus en ligne. Alors que la popularité des smartphones ne cesse de croître, leur impact environnemental s’alourdit également. Ainsi, réduire leur empreinte passe non seulement par une meilleure conception, mais aussi par une utilisation plus responsable des technologies numériques.
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Avec ETX/DailyUp