Terminé les tickets magnétiques ! Vous pourrez très bientôt prendre le métro plus simplement grâce aux portillons développés par la société Thales RCS. Ces nouvelles infrastructures technologiques se doteront d’un système d’ouverture par paiement sans contact compatible téléphone et carte de crédit.
Des portillons plus sophistiqués pour prendre le métro simplement et rapidement
L’univers des transports en commun compte bel et bien se numériser. Aux dernières nouvelles, le groupe technologique Thales Revenue Collection Systems (RCS) travaille dans le développement de portillons ou « gates » plus performants, plus sécurisés et plus faciles à ouvrir. Cela permettra entre autres de prendre le métro de façon plus pratique.
Nicolas Cousinard, en charge de sa ligne de produits billettiques, explique que l’entreprise a pour mission de préserver les sources de revenus de ses clients. Si jamais leur ligne de « gates » présentait une défaillance, les opérateurs de transport subiraient d’importantes pertes financières.
D’où son souhait de proposer des portillons plus performants, à l’épreuve du vandalisme. Plus important encore, ceux-ci doivent faciliter le passage en règle des voyageurs urbains par le biais d’une billetterie dématérialisée plus sophistiquée.
Thales RCS : des « gates » accessibles par téléphone et CB
Au sein de leur campus du Plessis-Pâté (Essonne), l’équipe de Thales RCS œuvre pour la conception de portillons et d’automates de vente en tout genre pour des projets de réseaux RER et de transports urbains. Elle les personnalise de façon unique selon les pays, à savoir Dubaï, Le Caire, Johannesburg, Saint-Domingue, Amsterdam, Rotterdam… Ses productions permettent notamment aux voyageurs de prendre le métro avec plus de praticité et d’ergonomie.
Jean-Marc Reynaud, son directeur général des systèmes de paiement et de stationnement, affirme que le groupe conçoit des infrastructures pour des opérateurs de transport qui seront mises en fonction sur une période de 15 ans. Celles-ci bénéficieront entretemps de 5 à 6 mises à jour. Pour cause, tous les 3 ans, on a au moins une nouvelle percée technologique majeure. Il ajoute que leurs portillons automatisés visent à simplifier le quotidien des voyageurs. Comment ? Par un déverrouillage de l’ouverture et l’achat de billet automatisés par téléphone ou par carte de crédit.
La carte de crédit comme substitut de ticket
En France, l’adoption du système de paiement sans contact se démocratise timidement dans le domaine des transports urbains (train, bus, RER ou encore tram). L’usage de carte de paiement sur valideurs, en remplacement du titre de transport, prend rapidement de l’envergure.
Comme le précise Nicolas Cousinard, tous les appels d’offres lancés par les exploitants de transports ou les collectivités exigent le paiement par carte. Que ce soit pour prendre le métro ou le bus, cette méthode de paiement sans contact permet d’éviter les interminables files d’attente devant les automates de vente ou l’utilisation d’une application mobile dédiée.
Il ajoute que le fonctionnement des gates de Thales RCS reste complexe. Il doit traiter dans la foulée l’ouverture simultanée du portillon et la validation de la carte de crédit pour la billetterie. De plus, il doit gérer la sécurité des données des utilisateurs nécessitant le maximum de précautions.
Paiement sans contact : des solutions de billettiques dématérialisées et sécurisées
Le groupe Thales RCS joue un rôle capital au niveau du réseau des Pays-Bas. Il pourvoit 80 % des solutions billettiques pour les transports en commun au Nederland. Il offre ainsi une billetterie centralisée pour tous déplacements intercités.
L’entreprise s’évertue aussi à lutter contre la fraude par l’usage de l’intelligence artificielle et de caméras 3D permettant de détecter les anomalies. C’est par exemple le cas quand deux individus passent en même temps par un même portillon pour prendre le métro ou autres moyens de déplacements urbains.
Les gates mis à part, ses systèmes de paiement dématérialisés servent aussi à unifier le mode d’accès de différents modes de transport et d’opérateurs parfois concurrents.
Un groupe technologique au service des opérateurs de transport
Jean-Marc Reynaud souligne que Thales RCS fournit la technologie de billettique, mais c’est l’expérience de l’opérateur qui façonne véritablement l’usage.
Au vu de ses 200 millions d’euros de chiffres d’affaires, il juge que le groupe se positionne troisième, voire second acteur mondial dans le secteur billettique (après Cubic et Conduent Transportation). Toujours suivant son point de vue, le marché porté par d’agiles petits concurrents présente un potentiel significatif. De ce fait, il anticipe une croissance de son chiffre d’affaires de 10 % à 30%, voire plus pour l’année 2023. Cela reste à voir, mais il reste positif.
Pour y parvenir, il prévoit d’engager une centaine de personnes pour prêter mainforte aux mille employés actuels de Thales RCS. Il compte aussi lancer une division tournée vers les solutions de paiement sans contact pour les parkings.
La Billettique du Grand Paris Express comme priorité principale
Thales RCS est principalement tournée vers l’international avec 85% de ses opérations à l’étranger. Mais pour l’heure, son « prochain grand projet » prendra place sur le sol français. Il s’agit notamment de la billettique du Grand Paris Expres, incluant 500 dispositifs et 1 200 portillons au design minimaliste qui permettront de prendre le métro et le bus de façon plus pratique.
Les voyageurs pourront d’ores et déjà avoir un aperçu de ces infrastructures à Orly et Saint-Denis au printemps 2024, du côté des terminus de la ligne 14 prolongée. En parallèle, la cession de la branche de signalisation ferroviaire et de billettique à Hitachi Rail, un groupe japonais, s’avère imminente pour Thales RCS. La finalisation de l’accord est prévue au second semestre 2023.
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Avec ETX Daily Up