La concentration des élèves est mise à mal par l’omniprésence des écrans. Certains collèges vont alors mettre en place une pause numérique. L’interdiction des smartphones en classe, dont l’expérimentation se fera dès la rentrée vise à favoriser un retour à des méthodes d’apprentissage plus traditionnelles.
La ministre Nicole Belloubet lance une initiative de pause numérique dans les collèges
La ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, propose d’instaurer une “pause numérique” dans plusieurs collèges dès cette rentrée scolaire. Cette initiative vise à interdire l’utilisation des smartphones par les élèves pendant toutes leurs heures de présence dans l’établissement. Cette expérimentation rappelle la loi en vigueur depuis 2018, qui interdit l’utilisation des téléphones portables dans les écoles. En vertu de la loi du 3 août 2018, tout appareil électronique de communication est proscrit dans les écoles maternelles, élémentaires et collèges afin de favoriser un environnement d’apprentissage optimal.
À l’exception de certains usages pédagogiques, les smartphones sont donc strictement interdits en classe. Cependant, l’application de cette loi est souvent complexe en pratique. Les enseignants et les administrateurs scolaires rencontrent des défis pour faire respecter cette interdiction. Parmi ces défis, il y a la résistance des élèves et parfois même des parents. De plus, la présence de smartphones peut perturber les cours et distraire les élèves, rendant l’enseignement moins efficace.
L’interdiction des téléphones portables à l’école va réduire les inégalités numériques
Nicole Belloubet a souligné sur X (anciennement Twitter) l’importance de respecter cette interdiction légale. Pour ce faire, une expérimentation sera menée dans plusieurs collèges en France, avec au moins un établissement par département. Les collèges situés dans les zones prioritaires (REP et REP+) seront particulièrement sollicités pour participer à ce programme expérimental. Cette pause numérique vise également à réduire les inégalités numériques entre les élèves de différentes régions. En impliquant les établissements des zones prioritaires, le ministère espère offrir un environnement d’apprentissage plus équitable. Les résultats de cette expérimentation pourraient également fournir des données précieuses pour ajuster et améliorer les politiques éducatives futures.
Interdire les mobiles pendant et en dehors des cours favorisera le bien-être et la concentration
Dans le cadre de cette expérimentation, les smartphones seront interdits non seulement en cours, mais aussi pendant les récréations et les heures de déjeuner. Cette pause numérique vise à améliorer la concentration des élèves et leur bien-être en réduisant les distractions, la triche en classe, ainsi que le harcèlement et la violence au sein de l’établissement. En limitant l’accès aux smartphones, les élèves seront encouragés à participer à des activités physiques et sociales pendant leurs temps libres. De plus, cette pause numérique pourrait aider à réduire les niveaux de stress et d’anxiété associés à l’utilisation excessive des réseaux sociaux. Les enseignants pourront également observer une amélioration de l’engagement et de la participation des élèves en classe.
Des solutions innovantes seront mises en place pour éloigner les smartphones des élèves
La mise en œuvre de cette mesure varie selon les établissements. Par exemple, un collège de Saint-Paul à La Réunion a mis en place un système où les élèves déposent leur smartphone dans une pochette dédiée à l’entrée de l’établissement et le récupèrent en sortant. D’autres solutions, telles que l’installation d’armoires sécurisées pour les téléphones portables, peuvent être envisagées en fonction des infrastructures et des moyens disponibles. Bien que coûteuse, cette solution garantit la sécurité des appareils des élèves pendant la période de déconnexion. Les établissements peuvent également envisager des programmes éducatifs pour sensibiliser les élèves aux dangers de l’utilisation excessive des smartphones. En impliquant les parents et les enseignants, cette mesure pourrait devenir une partie intégrante de la culture scolaire.
Vers une généralisation de cette expérimentation: une initiative inspirée par des tendances mondiales
En fonction des résultats de cette expérimentation, la “pause numérique” pourrait être étendue à d’autres établissements, voire à l’ensemble des collèges du pays. La tendance mondiale est également à la déconnexion dans les écoles. Des pays comme l’Australie et la Nouvelle-Zélande prônant une tolérance zéro pour l’utilisation des smartphones en milieu scolaire. Cette initiative pourrait inspirer d’autres pays à adopter des politiques similaires pour améliorer l’environnement d’apprentissage. De plus, les résultats de cette expérimentation pourraient influencer les futures réformes éducatives en France. En fin de compte, l’objectif est de créer un cadre scolaire où les élèves peuvent se concentrer pleinement sur leur éducation et leur développement personnel.
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Avec ETX/DailyUp