Au Salon mondial du mobile de Barcelone (MWC), les promesses ont pullulé et les entreprises télécoms se sont extasiées. Les présentations inédites leur ont permis d’entrevoir une bribe du futur des réseaux : la 6G, le projet du réseau lunaire ainsi que la SIM virtuelle avec les puces mobiles.
Salon mondial du mobile de Barcelone : un évènement technologique inédit
Depuis sa création en 1987, le Salon mondial du mobile ou Mobile World Congress (MWC) de Barcelone est un évènement majeur pour l’industrie de la téléphonie mobile. Il demeure le plus grand salon professionnel de téléphonie mobile, devant l’IFA de Berlin et le CES de Las Vegas. Organisé par la GSM Association, le MWC est une plateforme mondiale pour les entreprises pour présenter leurs dernières technologies en matière de télécommunications mobiles.
En effet, il eut par exemple Huawei qui a présenté sa vision d’un monde intelligent et écologique basé sur la 5G, le cloud et l’IA lors de l’édition 2023 du MWC. Pendant ce temps, Qualcomm annonce des détails de son service de messagerie bidirectionnelle par satellite, Snapdragon Satellite. Celui-ci intègrera les futurs smartphones de marques telles que Honor, Motorola, Nothing, Oppo, Vivo et Xiaomi. De plus, en collaboration avec Thalès, Qualcomm annonce l’arrivée imminente d’une nouvelle carte SIM plus petite que l’eSIM appelée Integrated SIM ou iSIM. Celle-ci est déjà intégrée dans les Snapdragon 8 Gen 2.
Quand la 6G fait déjà rêver les entreprises télécoms !
Pendant que le réseau mobile 5G se fait longuement désirer depuis son lancement en 2020, les entreprises télécoms se tournent déjà vers la prochaine génération à venir. Il y a par exemple Nokia qui parlee déjà de 6G. Or celle-ci ne devrait voir le jour que vers 2030.
Durant le Salon mondial du mobile MWC, son concurrent direct finlandais d’Ericsson et le géant chinois Huawei ont aussi fait une démonstration des usages possibles de ce réseau futur. Parmi les 6 cas présentés par leurs équipes de recherche : ce dernier est capable de « détecter » un corps humain. Fonctionnant comme un radar, l’antenne de la 6G sera capable d’identifier une personne, un animal ou un objet grâce à ses ondes radioélectriques. Elle pourra faire cela dans la limite de son champ d’émission. Et cela se fera sans nécessairement requérir des Sim intégrées ou implantées dans l’objet ou l’être vivant détecté.
Selon Rudi Broos, chef du marketing technologique, stratégie et technologie au sein de Nokia, cette technologie permettra de mélanger le monde numérique et humain pour qu’ils forment un tout dans la réalité.
Le futur des réseaux : le réseau lunaire parmi les meilleures perspectives ?
En 2020, Nokia et la Nasa avaient signé un contrat d’une somme de 14,1 millions de dollars pour mettre en œuvre l’« objectif Lune ». Ce dernier était censé dépeindre le futur des réseaux. Hormis les nouveautés présentées lors du Salon mondial du mobile, cette collaboration a de quoi chambouler l’univers de la téléphonie. Elle vise l’implantation du premier réseau de téléphonie mobile et de télécommunications sur la Lune.
Initialement, le lancement du projet était prévu pour fin 20212. Cependant, le déploiement des antennes de ce réseau lunaire ne pourra se faire que vers la fin de l’année 2023. Il est à noter qu’il s’agit d’un réseau 4G compact, moins énergivore et surtout, résistant aux conditions spatiales. Cela prendra concrètement la forme d’une mini-tour logée dans l’appareil de l’agence spatiale américaine « Intuitive Machines ». Celui-ci pourra alors communiquer avec une antenne située sur un véhicule « rover » à quatre roues alimenté par des panneaux solaires.
Après la miniaturisation, les Sim virtuelles
Depuis le rachat du géant des cartes à puce Gemalto en 2019, l’entreprise Thales innove en passant des Sim intégrées (eSim) aux Sim virtuelles (iSim).
Au fil des années, la carte Sim s’est progressivement miniaturisée (mini, micro, nano) pour finir en une version intégrée ou eSim. Ce dernier est un dispositif électronique directement implanté dans le terminal mobile (smartphones, tablettes, ordinateurs, etc.). Celui-ci commence peu à peu à se faire connaitre. Selon Juniper Research, ce nouveau marché devrait équivaloir à 16 milliards de dollars d’ici l’année 2027.
Bien que celui-ci débute à peine à sortir de sa coquille, le groupe français Thales s’est déjà permis d’annoncer la première « iSim » ou Sim virtuelle lors du Salon mondial du mobile. Il l’a décrite comme un module dématérialisé, sécurisé et certifié que l’on a dépouillé de ses composants. Elle sera à la place dotée d’une fonction logicielle hébergée par le composant Qualcomm servant à connecter l’objet sur le réseau mobile.
Guillaume Lafaix, vice-président des solutions intégrées, mobile et connectivité de Thales, explique qu’il s’agit de l’étape d’après.
Un distributeur de puces mobiles à la manière d’un DAB
En attendant l’arrivée des Sim virtuelles, le groupe Thales a également mis en avant au Salon mondial du mobile son distributeur automatique de puces. Il délivre une carte Sim, physique ou numérique (eSim) à la manière d’un guichet automatique de banque.
Pour en obtenir un, l’utilisateur devra juste scanner un justificatif d’identité. Ces informations seront alors vérifiées rapidement par les serveurs de l’opérateur télécoms Thales. Elles seront ensuite expédiées dans sa base de données clients.
La vérification de l’identité se fera via un système biométrique de reconnaissance faciale instiguée par des caméras intégrées. Après avoir sélectionné l’offre et réglé la facture, sort une carte Sim physique imprimée qui est prête à l’emploi.
Pour d’autres actualités sur les réseaux mobiles et les télécommunications, restez avec nous sur Twitter.
Avec ETX Daily Up