Social Studies, la série documentaire poignante, plonge au cœur de la relation entre les adolescents et les réseaux sociaux. À travers une exploration détaillée, ce film met en lumière les effets des plateformes sur la santé mentale des jeunes, révélant à quel point ces outils influencent profondément leur quotidien.
Social Studies vous plonge dans la vie numérique des jeunes par Lauren Greenfield
Avec le documentaire Social Studies, la réalisatrice Lauren Greenfield propose un voyage intime dans le quotidien numérique des adolescents, un public particulièrement vulnérable face aux réseaux sociaux. Pendant une année scolaire entière, elle a suivi un groupe de jeunes à Los Angeles, qui ont partagé avec elle le contenu de leurs smartphones, offrant ainsi une vue inédite sur l’influence des plateformes numériques dans leur vie.
Ces jeunes, âgés de 16 à 20 ans, expriment tour à tour leur malaise, leur dépendance et la pression constante qu’ils ressentent à travers leurs interactions sur les réseaux. Loin d’être un simple outil de communication, ces plateformes deviennent un miroir déformant où l’acceptation sociale passe par des “likes” et des stories parfaites. Le documentaire dévoile à quel point l’adolescence peut être encore plus complexe à traverser dans un univers gouverné par les algorithmes et les apparences.
Comment les réseaux sociaux nous poussent à douter de nous-mêmes ?
Un des thèmes majeurs de Social Studies est l’impact direct des réseaux sociaux sur l’estime de soi. En effet, les adolescents ressentent une pression constante pour se conformer aux standards irréalistes de beauté et de réussite qui circulent en ligne. Sydney, une des protagonistes du documentaire, illustre cette quête d’approbation à travers les réseaux sociaux. Elle poste régulièrement des photos d’elle dans des tenues révélatrices sur Instagram, espérant ainsi attirer l’attention de ses abonnés et obtenir des “likes”.
Toutefois, cette validation numérique est souvent éphémère, et beaucoup de jeunes, comme Sydney, finissent par se sentir piégés dans une spirale de comparaison et de frustration. Le documentaire met également en lumière comment certains adolescents modifient leur apparence via des filtres ou des retouches avant de publier leurs photos, rendant la frontière entre la réalité et l’image projetée de plus en plus floue.
Les contenus toxiques sur les plateformes sociales impactent santé mentale des adolescents
Outre la pression des likes, Social Studies met en évidence un autre problème majeur : l’impact des algorithmes sur les contenus que consomment les jeunes. Ces systèmes complexes, qui régissent ce que nous voyons en ligne, poussent souvent les adolescents vers des contenus toxiques. Jonathan, un élève studieux qui rêve d’intégrer une université prestigieuse, voit son moral baisser en voyant les stories de ses amis célébrant leur admission dans des établissements d’élite. De son côté, Cooper se retrouve exposée à des contenus qui glorifient l’anorexie, alimentant un cercle vicieux de comparaison et de mal-être.
Le documentaire montre à quel point il est difficile pour les adolescents de faire la part des choses entre leurs propres désirs et les injonctions imposées par les plateformes. Cette exposition continue à des contenus nuisibles peut avoir des conséquences sérieuses sur leur santé mentale, augmentant le risque de troubles alimentaires, de dépression et d’anxiété.
La série documentaire révèle qu’un usage équilibré de ces outils peut avoir des impacts positifs
Si Social Studies met l’accent sur les dangers des réseaux sociaux, il ne les condamne pas complètement. Au contraire, le documentaire souligne également les aspects positifs que ces plateformes peuvent offrir, notamment en matière de soutien social. L’histoire de cette adolescente transgenre, en rupture avec sa mère, montre que les réseaux peuvent également être un lieu de refuge, permettant à certaines personnes de trouver une communauté de soutien. Dans un autre registre, un jeune DJ utilise les réseaux pour promouvoir ses événements et sa carrière musicale, profitant des algorithmes pour élargir son public. Ces exemples démontrent que si les réseaux sociaux peuvent être source de stress et de mal-être, ils peuvent aussi ouvrir des opportunités positives, pour peu qu’on sache en tirer parti de manière saine.
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Avec ETX/DailyUp